Les ratés de l’Aïd El-Adha
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Les ratés de l’Aïd El-Adha
Les Algériens, habitant à l’est du pays, ne sont pas près d’oublier le long embouteillage de lundi dernier à la sortie d’Alger. Selon des témoignages, des milliers de familles furent bloquées de 15 à 21 heures. Du reste, les fêtes se sont déroulées dans la monotonie.
Mouton pour certains, guère d’agneau pour d’autres, point de sachet de lait dans les boutiques, la poudre de lait retirée par les commerçants pour fixer un “prix d’ami” aux uns et “un prix public” aux autres, le pain ne se vendait guère dans les points connus, les Algériens ont été réduits, l’espace d’une fête, symbole de joie et de piété, à néant. En Haute-Kabylie, un distributeur de lait en sachet a rebroussé chemin suite au refus des commerçants de prendre ce précieux produit. La raison : ils avaient peur des bousculades et que les consommateurs en arrivent aux mains. Le froid glacial et les averses orageuses qui ont sévi n’ont pas manqué d’ajouter leur touche au sinistre décor. Le cœur n’y était pas. Synonyme de bouffe dans beaucoup d’esprits, Aïd El-Adha est (presque) vidé de son sens. La veille de ce rendez-vous religieux, des milliers de familles furent bloquées dans un embouteillage, long de 20 kilomètres. Et pendant plusieurs heures. Selon des témoignages recueillis au téléphone, des familles, traumatisées, n’ont quitté cet enfer qu’aux environs de 21 heures. De six à huit heures de bouchons, entre Alger et Corso (Boumerdès) où des émeutiers ont bloqué la route pour se faire entendre, les Algériens, habitant à l’est du pays, ne sont pas près d’oublier ces moments de peur et d’inquiétude. Autre point faible, les communications téléphoniques. Le réseau était tout simplement saturé, voire inexistant par endroits. Hier, au deuxième jour de l’Aïd, il était impossible d’effectuer des recharges dans le Grand-Alger, pénalisant du coup des millions de clients. Pis encore, ce sont des millions de SMS qui sont bloqués. Cherchez l’erreur !
On a l’impression que le rituel des pannes se substitue à la disponibilité et la pénurie au service rendu à chaque fête religieuse. Dans les grandes agglomérations, rares sont les officines pharmaceutiques qui ont daigné ouvrir pour soulager la douleur des patients. Y compris les pharmacies situées à proximité des hôpitaux. En revanche, les commerçants prédateurs et zélés ont occupé la place publique pour “se venger” des petites bourses. Comme d’ailleurs ces milliers de vendeurs de jouets qui ont occupé les trottoirs et les voies publiques au grand dam des lois, avec tout le lot de quincailleries de Chine aussi dangereuses que nuisibles pour la santé des bambins. Évidemment, le commun des mortels aura, pour la première fois (mais que s’est-il passé au fait ?), les marchands de pétards ont disparu ! Les quelques produits pyrotechniques qui se sont vendus sont puisés des anciens stocks. Mais la pollution sonore a sensiblement diminué, pour ne pas dire disparu de la cité. Le mouton sacrifié à prix fort, les “tonnes de cholestérol” sont alors consommées au rythme d’une fête monotone.
Même le rituel des salamalecs est presque passé à côté. Chacun chez soi. On n’en parle plus. Chose promise, chose due, les guichets de la poste étaient ouverts. Mais la pagaille était au rendez-vous. Les liquidités n’étaient pas suffisantes pour satisfaire tout le monde. Il fallait faire de la gymnastique pour trouver un palliatif, à savoir fixer un seuil minimum pour que tout le monde soit servi. Points forts, la disponibilité du carburant et du gaz butane. Du reste, le plan spécial des services de sécurité a fonctionné comme prévu. Militaires, gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers étaient mobilisés durant cette fête que les Algériens auront beaucoup plus appréciée comme un jour férié qu’un moment de retrouvailles. Place aux ministères qui ont menacé de fermer les commerces récalcitrants. Chiche !
Mouton pour certains, guère d’agneau pour d’autres, point de sachet de lait dans les boutiques, la poudre de lait retirée par les commerçants pour fixer un “prix d’ami” aux uns et “un prix public” aux autres, le pain ne se vendait guère dans les points connus, les Algériens ont été réduits, l’espace d’une fête, symbole de joie et de piété, à néant. En Haute-Kabylie, un distributeur de lait en sachet a rebroussé chemin suite au refus des commerçants de prendre ce précieux produit. La raison : ils avaient peur des bousculades et que les consommateurs en arrivent aux mains. Le froid glacial et les averses orageuses qui ont sévi n’ont pas manqué d’ajouter leur touche au sinistre décor. Le cœur n’y était pas. Synonyme de bouffe dans beaucoup d’esprits, Aïd El-Adha est (presque) vidé de son sens. La veille de ce rendez-vous religieux, des milliers de familles furent bloquées dans un embouteillage, long de 20 kilomètres. Et pendant plusieurs heures. Selon des témoignages recueillis au téléphone, des familles, traumatisées, n’ont quitté cet enfer qu’aux environs de 21 heures. De six à huit heures de bouchons, entre Alger et Corso (Boumerdès) où des émeutiers ont bloqué la route pour se faire entendre, les Algériens, habitant à l’est du pays, ne sont pas près d’oublier ces moments de peur et d’inquiétude. Autre point faible, les communications téléphoniques. Le réseau était tout simplement saturé, voire inexistant par endroits. Hier, au deuxième jour de l’Aïd, il était impossible d’effectuer des recharges dans le Grand-Alger, pénalisant du coup des millions de clients. Pis encore, ce sont des millions de SMS qui sont bloqués. Cherchez l’erreur !
On a l’impression que le rituel des pannes se substitue à la disponibilité et la pénurie au service rendu à chaque fête religieuse. Dans les grandes agglomérations, rares sont les officines pharmaceutiques qui ont daigné ouvrir pour soulager la douleur des patients. Y compris les pharmacies situées à proximité des hôpitaux. En revanche, les commerçants prédateurs et zélés ont occupé la place publique pour “se venger” des petites bourses. Comme d’ailleurs ces milliers de vendeurs de jouets qui ont occupé les trottoirs et les voies publiques au grand dam des lois, avec tout le lot de quincailleries de Chine aussi dangereuses que nuisibles pour la santé des bambins. Évidemment, le commun des mortels aura, pour la première fois (mais que s’est-il passé au fait ?), les marchands de pétards ont disparu ! Les quelques produits pyrotechniques qui se sont vendus sont puisés des anciens stocks. Mais la pollution sonore a sensiblement diminué, pour ne pas dire disparu de la cité. Le mouton sacrifié à prix fort, les “tonnes de cholestérol” sont alors consommées au rythme d’une fête monotone.
Même le rituel des salamalecs est presque passé à côté. Chacun chez soi. On n’en parle plus. Chose promise, chose due, les guichets de la poste étaient ouverts. Mais la pagaille était au rendez-vous. Les liquidités n’étaient pas suffisantes pour satisfaire tout le monde. Il fallait faire de la gymnastique pour trouver un palliatif, à savoir fixer un seuil minimum pour que tout le monde soit servi. Points forts, la disponibilité du carburant et du gaz butane. Du reste, le plan spécial des services de sécurité a fonctionné comme prévu. Militaires, gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers étaient mobilisés durant cette fête que les Algériens auront beaucoup plus appréciée comme un jour férié qu’un moment de retrouvailles. Place aux ministères qui ont menacé de fermer les commerces récalcitrants. Chiche !
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