Cavalier des ténèbres

Sous les Cieux Sinistres sans étoiles
D'une nuit profonde qui installa ses voile
Rodait une ombre froide comme le trèpas
Vaillante, Elle n'oscillait pas

Impavide elle se tint dressée tel qu'un mont
Narguant de son oeil limpide qui voit claire
Dans les pensées, les esprits; et le Vent
Souffla, effrayé, sur son visage austère

Cavalier Des Ténèbres qu'il était
Son âme était lucide, jamais il n'hésitait
Sa main était ferme, et son pied sûr
Sous sa rigidité se célaient d'horribles injures

Ses jambes fortes jamais ne fléchirent
Malgré les fardeaux et les jours sombres
Dans son coeur s'entassaient des lugubres souvenirs
Qui luisaient comme des étincelles en feu et en ombres
Dans ses yeux embrasés de furie et de remords
Bien que son âme fusse calme et sagace
Mais guère il n'oubliera son astre mort
Qu'il aimait et qui éclairait sa face

Livide et morne il devint
Ainsi que la peur et le cafard
Il s'est fané et un poouvoir divin
Il acquit, et se mua en un spectre blafard

Craintive était son épée forgée de la souffrance glaciale
Et de la mélancolie flamboyante mêlées
Dégainée, rare qu'elle le fut, elle semait une terreur pâle
Qui gelait les esprits et les brûlait

Que le temps oblitère tes afflictions moroses
Et que ton coeur fêlé en paix repose
Des tréfonds des ténèbres un espoir jailira
Et dans les Cieux Sinistres une nouvelle étoile etincellera

J'aime beaucoup