Prix Femina 2010 pour Patrick Lapeyre, Sofi Oksanen et Jean-Didier Vincent
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Prix Femina 2010 pour Patrick Lapeyre, Sofi Oksanen et Jean-Didier Vincent
La vie est brève et le désir sans fin (chez P.O.L.) a finalement obtenu sept voix au sixième tour de scrutin contre six à Claude Arnaud pour Qu'as-tu fait de tes frères ? (chez Grasset). Patrick Lapeyre reçoit donc le Prix Femina, Sofi Oksanen le Femina étranger pour Purge (chez Stock) et Jean-Didier Vincent le Femina essais pour Elisée Reclus (chez Robert Laffont).
La vie est brève et le désir sans fin, retrace l’histoire d’un trio amoureux et malheureux, deux hommes et une femme qui jouent et se cherchent entre la perte et l'attente. L’auteur, Patrick Lapeyre, avait déjà reçu le Prix du livre Inter en 2004 pour son ouvrage L’Homme-sœur (chez Gallimard). Né en 1949, l’écrivain grandit à Pantin, près de Paris. Il plonge dans la littérature pour échapper à la solitude, suit des cours en hypokhâgne et khâgne et devient étudiant en lettres à la Sorbonne. Il enseigne alors dans plusieurs lycées de la région parisienne et publie son premier roman en 1984, Le corps inflammable déjà chez P.O.L. Il enchaine avec La lenteur de l’avenir en 1987, Ludo et compagnie en 1991, Welcome to Paris en 1994 et Sissy, c'est moi en 1998. Si l’enseignement n’est pas une vocation, c’est au moins une activité qui lui permet d’écrire.
La vie est brève et le désir sans fin est son septième roman et ausculte avec distance et humour les tourments de deux hommes pour une femme. Autour de l’insaisissable Nora, le français Louis Blériot, traducteur free-lance raté qui vit au côté d’une femme d’affaires qui l’entretient et le célibataire américain Murphy Blomdale, trader, qui vit à Londres. Les deux amants désirent la jeune anglaise instable mais restent tièdes, incapables d’actes passionnels, de décisions et de déclarations définitives. Entre celui qui hésite et celui qui attend, deux souffrances au masculin.
A l’annonce de son prix, Patrick Lapeyre déclarait à l’AFP « J'espérais ce prix. Cela a été visiblement une lutte acharnée. L'auteur en est d'autant plus heureux ! J'ai vaincu avec beaucoup de péril et j'ose espérer la gloire! » Il ajoutait également « J'ai mis cinq ans à écrire ce roman (...) et c'est toujours agréable quand on est resté enfermé dans sa caverne, d'en sortir, et que, tout à coup, les gens vous fassent des signes amicaux. On se dit qu'on n'a pas travaillé pour rien. »
Sofi Oksanen reçoit le Femina étranger pour Purge, un roman sans concession sur la condition féminine en Estonie des années trente à nos jours et Jean-Didier Vincent le Femina Essais pour la biographie du géographe et intellectuel anarchiste Elisée Reclus
La vie est brève et le désir sans fin, retrace l’histoire d’un trio amoureux et malheureux, deux hommes et une femme qui jouent et se cherchent entre la perte et l'attente. L’auteur, Patrick Lapeyre, avait déjà reçu le Prix du livre Inter en 2004 pour son ouvrage L’Homme-sœur (chez Gallimard). Né en 1949, l’écrivain grandit à Pantin, près de Paris. Il plonge dans la littérature pour échapper à la solitude, suit des cours en hypokhâgne et khâgne et devient étudiant en lettres à la Sorbonne. Il enseigne alors dans plusieurs lycées de la région parisienne et publie son premier roman en 1984, Le corps inflammable déjà chez P.O.L. Il enchaine avec La lenteur de l’avenir en 1987, Ludo et compagnie en 1991, Welcome to Paris en 1994 et Sissy, c'est moi en 1998. Si l’enseignement n’est pas une vocation, c’est au moins une activité qui lui permet d’écrire.
La vie est brève et le désir sans fin est son septième roman et ausculte avec distance et humour les tourments de deux hommes pour une femme. Autour de l’insaisissable Nora, le français Louis Blériot, traducteur free-lance raté qui vit au côté d’une femme d’affaires qui l’entretient et le célibataire américain Murphy Blomdale, trader, qui vit à Londres. Les deux amants désirent la jeune anglaise instable mais restent tièdes, incapables d’actes passionnels, de décisions et de déclarations définitives. Entre celui qui hésite et celui qui attend, deux souffrances au masculin.
A l’annonce de son prix, Patrick Lapeyre déclarait à l’AFP « J'espérais ce prix. Cela a été visiblement une lutte acharnée. L'auteur en est d'autant plus heureux ! J'ai vaincu avec beaucoup de péril et j'ose espérer la gloire! » Il ajoutait également « J'ai mis cinq ans à écrire ce roman (...) et c'est toujours agréable quand on est resté enfermé dans sa caverne, d'en sortir, et que, tout à coup, les gens vous fassent des signes amicaux. On se dit qu'on n'a pas travaillé pour rien. »
Sofi Oksanen reçoit le Femina étranger pour Purge, un roman sans concession sur la condition féminine en Estonie des années trente à nos jours et Jean-Didier Vincent le Femina Essais pour la biographie du géographe et intellectuel anarchiste Elisée Reclus
La vie est brève et le désir sans fin
Paru le 26 août 2010 aux éditions P.O.L.
Nora n'aurait jamais dû revenir à Paris. Jamais. Mais elle est comme ça. Elle croit toujours que le temps est réversible. Donc elle est revenue.
Oh ! Louis, I've missed you so much, so much, lui a-t-elle dit.
Et il en a perdu la parole.
- 4e de couverture -
Le Femina étranger 2010 attribué à Sofi Oksanen pour Purge
Paru le 25 août 2010 aux éditions Stock
En 1992, l'Union soviétique s'effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes.
Ainsi, quand elle trouve la jeune Zara dans son jardin, qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Mais finalement ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille se révélera, en lien avec le temps de l'occupation soviétique. Aliide a en effet aimé un homme, Hans, un résistant. Quarante ans plus tard, c'est au tour de Zara de venir chercher protection, et la vieille dame va décider de la lui accorder jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix.
- 4e de couverture -
Le Femina essais décerné à Jean-Didier Vincent pour Elysée Reclus
Paru le 4 mars 2010 aux éditions Robert Laffont
Anarchiste et tolérant, savant rigoureux et fou de liberté, fils de pasteur et athée militant, le plus grand géographe français est pétri de contradictions qui le rendent aussi brillant qu'attachant.
Élisée Reclus, né en 1830 à Sainte-Foy-la-Grande, étudie en Allemagne, traverse la France à pied, travaille comme ouvrier agricole en Irlande, découvre l'esclavagisme en Louisiane et tâte de l'agriculture en Colombie tout en explorant le pays. En 1857, à Paris, il entre à la Société de géographie et devient, avec Bakounine et Kropotkine, un pilier du mouvement anarchiste. Il s'engage dans la Garde nationale pendant la Commune de Paris ; fait prisonnier, il est condamné à la déportation. Grâce à l'intervention de nombreux savants anglo-saxons, dont Darwin, sa peine est commuée en bannissement. «Ce doux entêté de vertu», selon son ami Nadar, avait une image sulfureuse. Il meurt à Bruxelles en 1905. Ses livres, dont la Nouvelle Géographie Universelle, ses guides, ses articles font de lui, pour Yves Lacoste - le plus célèbre géographe contemporain-, le père de la réflexion géopolitique française. Le premier il sème les idées de ce qui va prendre le nom d'écologie. Reclus est végétarien, il prône l'union libre, il veut davantage d'indépendance pour les femmes, une éducation différente et plus souple pour les enfants. C'est un adversaire obstiné de l'État, et comme tel il s'oppose à Marx. Son idéologie repose sur l'entraide et la solidarité universelles. Koprotkine le décrit comme «le type du philosophe encyclopédiste français du XVIIIe siècle», cet homme rare est aussi étonnamment en avance sur son temps.
- 4e de couverture -
Isabelle Lassalle France Culture
Kamil- Explorateur
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Date d'inscription : 13/03/2010
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