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L'histoire de notre pays

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Message par Imran Sam 28 Avr 2012 - 10:52

Personnellement, je pense que l'humain atteint sa maturité avec l'expérience et le savoir acquis le long de sa vie. En suivant cette logique, l'apprentissage de notre histoire nous offre des longueurs d'avance et une compréhension plus mature de ce monde, mais contrairement aux expériences personnelles, l'histoire agit plutôt sur une échelle plus grande: la société. Et malheureusement, les algériens ignorent leur histoire, ce qui a causé une certaine immaturité sociale. Il est temps de commencer à parler de notre histoire dans notre entourage, donc il faut d'abord apprendre, comprendre et partager par la suite.

Pour un commencement je vous propose quelques dates à retenir par coeur:



Présence de populations primitives attestée dès le paléolithique moyen.
- A partir du XVIème avant J.C. : arrivée des populations berbères. Très tôt se différencient deux types de peuples : sédentaires sur les régions côtières, nomades à l’intérieur des terres.
- Dès le XIIème siècle av. J.C. : les Phéniciens installent de nombreux comptoirs.
Carthage va exercer pendant de nombreux siècles une influence importante (échanges marchands avec les Numides, diffusion de l’art grec).
- Du IIème siècle av. J.C. au Vème siècle après J.C. : Rome impose son administration et l’Algérie connaît une remarquable prospérité et le développement d’importants centres intellectuels (Cirta, Timgad). La décadence de l’empire romain ouvre la voie aux Vandales puis aux Byzantins qui se heurtent aux révoltes des Berbères.
- Au VIIème siècle : début de la conquête arabe et de l’islamisation auxquelles les Berbères résistent jusqu’au début du XIIIème siècle.
- Entre le VIIIème et les XVème siècles se forment des états indépendants en Algérie musulmane : le royaume de Tahert, l’état Hammadide puis l’empire des Almohades. L’Algérie sous régime turc doit résister aux attaques des Espagnols.
- Avec le XVIIème siècle s’ouvre la période de la course : la riche et puissante corporation des corsaires dispute l’influence aux janissaires, l’emporte en 1671 et confie le pouvoir à un dey qui a sous ses ordres trois beys, dans les faits presque indépendants, l’un à Oran, l’autre à Médéa et le troisième à Constantine. Intensification de la rivalité entre la France et l’Angleterre pour le contrôle de la Méditerranée. La puissance centrale lacunaire et l’autorité religieuse des marabouts ouvre la voie à la colonisation.
- De 1830 à 1930 : conquête et la colonisation de l’Algérie. En 1815, tentative infructueuse du congrès de Vienne de mettre fin à la piraterie. En 1830, envoi d’une expédition punitive par Charles X *****écutive à des différends avec le dey d’Alger. Le Maréchal de Bourmont débarquent à Sidi-Ferruch puis les Français pénètrent dans Alger et conservent quelques positions sur les côtes. A partir de 1834, décision d’organiser la conquête. Le général Drouet d’Erlon est nommé gouverneur général et doit limiter l’occupation du pays à la seule zone littorale (occupation restreinte). La France se heurte à Abd-el-Kader dont la ruse, l’intelligence et l’autorité sur les tribus font un adversaire redoutable et avec lequel s’engagent des négociations (Traité de La Tafna en 1837).
- Octobre 1837 : prise de Constantine par la France qui amène l’émir à dénoncer le traité; une brusque attaque lui livre la plaine de la Mitidja en novembre 1839.
- Décembre 1840 : Bugeaud nommé gouverneur général est autorisé à étendre l’occupation; il va mettre en place une guerre d’usure et de razzias efficace qui va amener Abd-el- Kader à s’exiler au Maroc puis à se rendre au général Lamoricière avant d’être interné en France, libéré par Napoléon III et de pouvoir gagner la Syrie.
- De 1848 à 1900 : consolidation de la conquête par des opérations visant à soumettre le Sud et la Kabylie. La colonisation rencontre des difficultés : acquisition des terres, organisation administrative (3 départements créés, Alger, Oran et Constantine et bureaux arabes militaires pour les territoires non pacifiés). Insurrections en Kabylie en 1871, dans le Sud-Oranais en 1881 à l’issue desquelles la pacification est considérée comme acquise; le régime civil prévaut
- Après 1879 : les gouvernements se montrent favorables à l’assimilation. Le peuplement européen s’accélère (Français et Espagnols). Malgré les liens étroits avec la métropole, l’état d’esprit nationaliste prônant l’émancipation persiste. Le groupe intellectuel des Jeunes Algériens pose la question des réformes (inégalités fiscales, représentation politique des musulmans) ; retardées par la 1ère guerre mondiale, elles sont mises en place dès 1919 mais soulèvent les protestations des Européens d’Algérie, de même la politique jugée trop libérale du gouverneur Violette. Les problèmes sociaux et économiques et l’éveil de nouveaux courants nationalistes (propagande anti-française des ulémas créés en 1931, formation du P.P.A., Parti du Peuple Algérien, par Messali Hadj en 1936) rendent difficiles la question des réformes.
- Seconde guerre mondiale : participation active de l’Algérie.
- En 1945, puis de 1952 à 1954 sous l’égide de l’O.S. (Organisation Spéciale), créée en 1947, proche des masses populaires et rurales : intensification des revendications nationalistes et création de nouveaux partis; à l’instar du reste de l’Afrique du Nord des incidents sanglants éclatent : à Sétif et à Gabès.
- Au milieu de 1954, scission du M.T.L.D. (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) : les "messalistes" rangés du côté de Messali Hadj et les "centralistes" dont Ben Khedda, ces deux fractions opposées étant critiquées par les dirigeants de l’O.S. notamment Ben Bella.
- Le 1er octobre 1954, début de la lutte à main armée encouragée par le F.L.N. (Front de Libération Nationale) et Ferhat Abbas, chef de l’Union Démocratique du Manifeste Algérien (U.D.M.A.). Attentats terroristes, mesures militaires imposées par la France; actions renforcées des rebelles pour empêcher l’écrasement de la révolte suggéré par le propos de Guy Mollet, chef du gouvernement: "cessez le feu, élections, négociations".
- Le 13 mai 1958, violentes manifestations de rues. Création de comités de salut public. Le président Coty fait appel au général de Gaulle pour mettre sur pied un vaste plan de réformes en même temps que s’élabore la Constitution de la Vème République. Référendum du 28 septembre : 96% de votes favorables à la nouvelle Constitution. En novembre, élections. Cependant, de nombreuses opérations militaires sont nécessaires pour maîtriser la rébellion.
- Le 16 septembre 1959 : reconnaissance par le général de Gaulle du principe d’autodétermination.
- Janvier 1960 : agitation croissante, grèves et émeutes au nom de l’Algérie française. Nombreuses arrestations parmi les activistes. Lancement de la formule de ralliement : Algérie algérienne offrant la perspective d’une décentralisation.- Juin 1960 : entretiens à Melun entre les envoyés du G.P.R.A. (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et le gouvernement français, qui aboutissent à un durcissement de la révolte.
- Février 1961 : entretiens de Rambouillet entre le général de Gaulle et le président Bourguiba amorçant les négociations. Cependant, tentative d’insurrection militaire le 21 avril, recrudescence des attentats et organisation de l’armée secrète (O.A.S.).
- 19 mars 1962 : Aboutissement des pourparlers lors de la signature des accords d’Evian avec cessez-le-feu effectif. Malgré cela, exaspération de la tension entre les populations européennes d’Algérie et les populations musulmanes se traduisant par une multiplication des attentats et un exode vers la France d’Européens et de Musulmans désirant demeurer Français, tandis que se mettent en place les institutions de transition prévues à Evian (un Exécutif provisoire, un Haut Commissariat).
- 1er juillet 1962 : la République algérienne devient indépendante par un vote massif. La mise en place d’une république socialiste s’accompagne de désaccords et de conflits.
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